« Soyons tous présents avec ce que nous avons de plus beau et de plus majestueux à offrir…»
Les artistes de tout temps ont œuvré pour faire avancer nos sociétés, nous éclairer de leur plus belle lumière.
Le monde ne récompense pourtant pas l’honnêteté et l’indépendance, mais plutôt l’obéissance et la servitude.
L’art nous régénère, nous émerveille, nous émeut et nous permet d’y croire malgré des sociétés où les dominant encouragent souvent les ruptures, les conflits, les guerres afin que l’individu se retrouve seul et désunit et donc plus vulnérable.
Quand un peuple ne défend plus ses droits, ses libertés, ne devient-il pas mûr pour l’esclavage ?
Avoir la capacité de se rapprocher de ce Monde plus juste et égalitaire en réveillant nos sens, en aiguisant nos regards, en éveillant nos consciences… est extraordinaire et merveilleux.
Festimaj nous permet de nous retrouver à travers ce que nous avons de plus précieux, de plus cher : l’art et le dialogue des cultures.
Ce festival, unique en son genre, nous offre cette opportunité de créer et de voir nos films diffusés à travers le monde grâce aux coorganisateurs et ainsi, avoir un regard sur ce que vivent nos pairs sur les cinq continents.
La beauté du monde ne prend sens que quand elle est appréhendée par une Âme humaine.
Ne ratons pas cette 19ème édition et soyons tous présents avec ce que nous avons de plus beau et de plus majestueux à offrir : notre amour de l’autre, du respect de ses différences et de la diversité que Festimaj nous offre grâce à vos films.
Mourad Boucif
Biographie
Mourad Boucif, cinéaste belgo-marocain a travaillé de nombreuses années dans des associations bruxelloises auprès de publics fragilisés et d’ONG humanitaires internationales.
Il a créé des modules de formations artistiques pour des jeunes de quartiers populaires.
Ses films ont un même crédo : la condition humaine, l’exclusion sociale engendrée par les mécanismes inégalitaires de nos sociétés.
Ces œuvres traduites dans plusieurs langues sont également couronnées de prestigieux prix dans de nombreux festivals internationaux.
Ce cinéaste de l’ombre a toujours privilégié une certaine indépendance à travers les processus de création.
Le film « Les hommes d’Argile » qui sera présenté le vendredi 24 juin au cinéma de L’Échiquier Pouzauges, a reçu 13 prix internationaux dont celui des Rimbaud du Cinéma en 2019.
Filmographie
1997 – « Kamel » (Moyen métrage/Fiction/70 min) Coréalisé avec Taylan Barman
2002 – « Ma Ville de l’Autre ; journal de deux regards, celui d’un maroco-bruxellois et celui d’un judéo-bruxelllois (Documentaire/55 min). Coréalisé avec Gérard Prézsow
2003 – « Au-delà de Gibraltar » (Long-métrage/ Fiction/ 1h43).
2006 – « La Couleur du Sacrifice » (MM/Documentaire/1h20)
2016 – « Les hommes d’Argile » (Long-métrage/ Fiction/1h43)
2021 - « La tentation d’Exister » (long-métrage de fiction / 1h30 – En finition)
Le Jeune Sulayman vit au Maroc dans « la roche d’argile », en parfaite harmonie avec la faune, la flore.
Sulayman fait la rencontre de Kadija, la fille du Caïd, le chef d’une immense région.
Ce dernier, assoiffé de pouvoir, accepte mal le mariage de sa fille avec un berger.
Quand éclate la Deuxième Guerre mondiale, le jeune berger est enrôlé de force dans l’armée française. Il se retrouve à sillonner ces terres inconnues, aussi intrigantes que dangereuses. Plongé dans les atrocités de la guerre, il cherche à tout prix une forme d’humanité dans la destinée de ce contingent de soldats marocains embarqués malgré eux dans un conflit qui, ne les concernait guère...
À la différence d’un cinéma « grand spectacle » qui alarme (et conforte) le spectateur en représentant des images d’apocalypse et de Mondes qui s’écroulent, « les hommes d’argile » préfère éveiller les consciences tout en sublimant les beautés d’un univers qui finit par s’essouffler…
Plus qu’un film de guerre, « Les hommes d’argile » est avant tout une fable sur la condition humaine…
~ LE NOUVEL OBS ~
"Formidable !!! Un film tourné avec les moyens du bord (sur plusieurs années), mais qui manifeste une vraie maîtrise de mise en scène, et une sensibilité rare. Le documentariste bruxellois Mourad Boucif, dont c'est le premier film de fiction, a un regard chaleureux. Sur un rythme doux, qui fait place à la poésie et à la douleur, il révèle l'aventure de ces hommes jetés dans une guerre qui ne les concerne pas, et suscite une réflexion sur la condition humaine..."
~ L'AVENIR ~
"Une beauté plastique et un supplément d'âme indéniables...Le film vient rappeler à notre société si tourmentée qu'elle doit aussi ses libertés à tous ces hommes venus d'ailleurs..."
~ LE FIGARO ~
Mourad Boucif, qui avait traité le sujet des combattants coloniaux dans un documentaire, l'aborde ici à travers un personnage fictif très attachant, d'une grande élévation de cœur (Miloud Nasiri, excellent). La violence mécanique de la guerre contraste avec la richesse des émotions intimes de cet homme pur, mortellement éprouvé, mais qui laisse une trace lumineuse..."
~ LES ECHOS.FR ~
"Ces discrets « Hommes d’argile », Maghrébins pacifiques envoyés de force sur le front de la guerre 39-44, sont, certes, moins spectaculaires que les «Indigènes» de Rachid Bouchareb, mais tout aussi courageux, et émouvants. Ils hantent depuis toujours le réalisateur Mourad Boucif, qui leur a déjà consacré un documentaire, « La Couleur du sacrifice ». Dans ce deuxième long-métrage à la fois naïf et émouvant, son film doit aussi beaucoup à son principal interprète, un inconnu nommé Miloud Nasiri, chanteur soufi, d’un charisme incontestable, troublant de douceur.
Pour curieux aimant sortir des sentiers battus..."