Sous la présidence de Manuel Sanchez
Invité d'honneur Alain Depardieu
Le cinéma pour moi peut contribuer à changer le monde à condition que la production et la diffusion des œuvres cinématographiques ne restent pas entre les mains d'une élite constituée en société de mutuels éloges ou de personnes obsédées par la rentabilité commerciale. Le cinéma est un art et en tant qu'art ne peut en aucun cas être au service du commerce. Il doit transmettre un regard particulier et personnel à travers une sensibilité unique, celle d'une femme ou d'un homme qui a compris que le cinéma est une écriture plus qu'un spectacle à vendre. Cette écriture est chargée d'émotions, d'idées, d'intimités. Elle doit provoquer un trouble, nous interroger au tréfonds de nos solitudes et nous relier quelles que soient nos différences. J'ai créé avec des amoureux de films singuliers "Les Rimbaud du Cinéma" pour valoriser des films sincères. Le travail que fait Festimaj est en phase avec la philosophie des Rimbaud du Cinéma qui cherchent à promouvoir les films et les cinéastes "invisibles", à honorer et valoriser un cinéma d'auteur méprisé par l'industrie du cinéma. Nous devons tous nous organiser pour faire naître et accompagner les cinéastes de demain. C'est ce que fait Festimaj. Alors sans hésitation, j'ai accepté d'être le président de cette édition 2019. Vive le Cinéma Libre, Vive Festimaj.
Filmographie |
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La filmographie de Manuel Sanchez est empreinte d'humanité à l'image de sa personnalité. Elle se situe quelque part entre comédie et drame, il la qualifie lui-même de "dramédie" et c'est si juste. Dans ses films tissés d'émotions et de tranches de vie, il filme au plus près de l'âme de ses personnages. Des femmes et hommes ordinaires au bord de l'espoir, à la lisière de la désespérance, une espèce de cinéma du réel transcendé par la fiction et l'humour dont il parsème avec finesse ses dialogues. Producteur et distributeur, ses films sont le reflet de ses engagements pour le cinéma d'auteur indépendant et invisible. Son dernier film "La dorMeuse Duval" avec Dominique Pinon, Delphine Depardieu, Marina Tomé... sera présenté le vendredi 28 juin à l'Echiquier. Nous sommes très heureux qu'il préside cette 16ème édition qui sillonnera les routes des migrations et des imaginaires. |
J'ai été pendant plus de trente ans, responsable de films à très gros budgets réalisés par des cinéastes de renommée internationale : Roman Polanski, Jane Campion, Abbas Kiarostami entre autres.
Mes origines sociales ne me destinaient pas à prendre de telles responsabilités dans la sphère du cinéma. Je viens de Châteauroux comme mon frère Gérard. Si nous avons réussi à devenir ce que nous sommes devenus, c'est que nous y avons cru, avons beaucoup travaillé à rendre possible ce qui aurait pu apparaître comme un rêve impossible à réaliser.
Réaliser un rêve c'est cela le cinéma. Le numérique met aujourd'hui à la portée de tous la possibilité de réaliser un film de qualité. Encore faut-il que ce film soit l'œuvre d'une personne passionnée et portée par une nécessité intime.
Le travail qu'accomplit les organisateurs de Festimaj, Anne-Claude et Gilles, me fait penser à des chercheurs d'or infatigables à la recherche de petites pépites d'or parcourant le monde inlassablement.
J'ai voulu leur apporter mon soutien car le goût de l'aventure et du cinéma ne m'a jamais quitté. Je les remercie de m'avoir convié à venir découvrir, je l'espère, les pépites d'or du cinéma de l'édition 2019 de Festimaj présidé par mon grand ami Manuel Sanchez.
Filmographie succincte
A travaillé comme directeur de production, régisseur général, producteur… avec Barbet Schroeder, Roman Polanski, Emir Kusturica, Robert Bresson, Edouard Molinaro, Diane Kuris, Daniel Vigne, Denis Amars ; Jean-Loup HubertMoshé Mizrahi, Cmlaude Berri, James Ivory, Jean-Marie Poiré, Andrzej Wajda, Bertrand Blier, Gérard Oury, Jane Campion, Gérard Jugnot, Abbas Kiarostami…
Sur des films qui ont marqué l’histoire du cinéma : Maîtresse, Le locataire, Tess (César du meilleur film 1980, trois Oscars 1981, Golden Globe du meilleur film étranger 1981), Pirates, L’homme pressé, Le maitre d’école, Cocktail Molotov, Le Père Noël est une ordure, Danton (César meilleur réalisateur 1983), La femme de mon pote, Tchao Pantin, Quartet, Le retour de Martin Guerre, La leçon de piano (palme d'or Cannes 1993, Jane Campion est la seule femme à ce jour à avoir obtenu cette prestigieuse récompense...), La Reine blanche, Hiver 54, L’ombre d’un doute, Underground (palme d'or Cannes 1995), Au travers des oliviers, Le goût de la cerise (palme d'or Cannes 1997)…
Le vent des regrets d’Olivier Vidal et Sébastien Maggiani court-métrage
Alain Depardieu interprète Eugène.
Le film sera diffusé lors de la soirée de clôture Festimaj à l’Échiquier le 29 mai
Le 22 mai 1985, Eugène sort de prison. Le même jour, alors qu'il se rend en bus à la plage, celle de son enfance, un adolescent, Raphaël, s'assoit face à lui. Cette rencontre ne restera pas sans mots et sans regrets.
Un film qui ne vous quittera pas et dont vous garderez une trace au fond de vous.
Vous pouvez présenter vos films jusqu'au 25 avril sur un thème libre ou sur celui proposé cette année : "Migrations" quelles soient contraintes ou choisies. Nous sommes tous le migrant de quelqu'un et constitués de racines multiples. De tout temps nous avons voyagé, avons posé un jour nos valises quelque part puis la vie nous a conduits dans un autre pays, sur un autre territoire, et demain nous devrons peut-être repartir vers un ailleurs... Nous ne sommes ni à l'abri d'un conflit, ni à l'abri de bouleversements climatiques et ce jour-là, nous aussi deviendrons migrants.
Alors, comment apprendre à mieux vivre avec nos différences, comment changer nos regards sur celui qui est autre, comment casser les clichés du migrant dont se servent certains politiciens pour mieux agiter l'épouvantail de la peur et attiser divergences et haines envers cet autre pourtant constitué comme nous de chair, de sang, d'os, d'histoires multiples et d'Humanité ?
Lire la lettre d'information du 16 avril